Alors que toute l’Europe transpire, les experts assurent que les épisodes de canicule et de sécheresse seront de plus en plus fréquents à l’avenir. Si la montée des températures nous affecte directement au quotidien, elle a d’autres conséquences que l’on mesure plus difficilement, notamment sur la production des aliments que nous consommons.
Les produits les plus gourmands en eau
Le problème que posent les épisodes de canicule et de sécheresse pour notre alimentation, c’est qu’ils nous forcent à prendre en compte l’eau nécessaire à la fabrication des aliments que nous consommons. Effectivement, si l’eau vient à manquer, il sera difficile de faire pousser certaines variétés de légumes et il faudra l’économiser en modifiant notre alimentation.
Le chocolat et le café sont les deux premiers aliments typiques de la journée d’un Français qui demandent le plus d’eau, respectivement 17.196 litres et 15.897 litres pour produire seulement un kilo. À titre de comparaison, un kilo de carotte ne demande que 195 litres d’eau. Les tomates, les melons, les épinards, la laitue, l’ail et les oignons ne dépassent pas les 300 litres.
D’autre part, presque tous les produits transformés par l’industrie agroalimentaire sont extrêmement gourmands en eau. Il est difficile de connaître exactement le coût en litres d’eau d’un plat micro-ondable que vous achetez en supermarché, mais il est certain qu’il est beaucoup plus élevé que si vous l’aviez cuisiné vous-même.
La viande pointée du doigt
Parmi nos habitudes alimentaires trop gourmandes en eau, la viande est souvent pointée du doigt (en plus de ses émissions de gaz à effet de serre et de son implication dans la déforestation mondiale). Effectivement, la viande bovine arrive en troisième place avec 15.415 litres par kilo, la viande porcine en neuvième place avec 5.677 litres et la volaille en quatorzième place avec 4.325 litres par kilo.
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Cette consommation excessive d’eau nécessaire à la production d’un seul kilo de viande est liée d’abord à la nécessité de faire pousser d’immenses quantités de céréales et de soja pour nourrir les animaux d’élevage. Ensuite, il y a les besoins naturels en eau des animaux pour les hydrater qui représentent des millions de mètres cube chaque année pour nourrir des centaines de milliards de bêtes.
Si cet argument écologique est souvent employé par les activistes qui combattent l’exploitation animale, il peut aussi être pris pour ce qu’il est une invitation à limiter son impact environnemental en diminuant sa consommation de viande. Cependant, comme nous le disions plus tôt, la consommation de viande n’est pas la seule habitude gourmande en eau.
Comment diminuer sa consommation d’eau ?
Même déconnectée des problèmes de canicules de ce début d’été qui promettent de se prolonger, la question de notre consommation d’eau est une véritable question d’avenir. Si les discours écologiques répétés depuis les années 70 ont réussi à convaincre les Français de ne plus prendre de bain et de couper l’eau pendant qu’ils se brossent les dents, la question de l’impact de l’alimentation est plus récente.
Si vous êtes préoccupé par cette problématique, vous pouvez vous renseigner sur les litres consommés par vos aliments préférés et prendre la peine de diminuer votre consommation de ceux qui demandent trop d’eau pour être produits. Le café par exemple, est une habitude que partagent de nombreux Français et en réduire sa consommation en diminuant le nombre de tasses bues par jour.
Le tabac, les œufs et beaucoup d’autres produits dont il est facile de diminuer sa consommation, voire de l’arrêter totalement, sont également très gourmands en eau. S’il est vain de vouloir réduire sa consommation d’eau à néant, il est tout de même important et salutaire de prendre conscience de l’ampleur de ses conséquences et de les diminuer dans la mesure du possible.