Stocks d'eau en bouteilles

Comment sont gérés les stocks d’eau en période de canicule ?

Alors que le mois dernier, la canicule s’abattait sur le pays, la consommation d’eau et de boissons fraîches augmentait largement en conséquence. Pourtant, la chaîne du froid n’est pas un facteur à prendre à la légère et les stocks sont parfois difficiles à maintenir en ces périodes de fortes chaleur. Alors comment les fabricants, les restaurateurs et les commerçants s’adaptent-ils dans ces cas-là ?

Une augmentation considérable des ventes

Les producteurs d’eau en bouteille sont sans doute ceux qui s’adaptent le mieux à ces fortes chaleurs puisque l’augmentation de la consommation profite largement à leurs affaires. Durant la canicule de ce mois d’août 2018, la consommation d’eau en bouteille a grimpé de 30% et la consommation d’eau pétillante de 40%.

Les producteurs d’eaux minérales accélèrent donc la cadence en veillant à ne pas surchauffer leur machine et tentent de satisfaire une demande en hausse de près de 50% de la part des professionnelles du commerce et de la restauration. Les fabricants d’autres boissons fraîches, comme les sodas, profitent également largement de la situation.

Les restaurateurs et les commerçants saisissent aussi l’occasion pour vendre davantage de boissons. Dans les supermarchés de proximité, lors des épisodes de canicules, environ un article vendu sur six est une bouteille d’eau. Dans les restaurants, les commandes de boissons sont alors multipliées par deux, tout comme les ventes.

Gérer les stocks

Si ces épisodes de canicules sont une bonne occasion de faire des affaires pour tous ces professionnels, ils posent aussi tout un tas de problèmes techniques et logistiques. Pour les fabricants et les producteurs, il s’agit de parvenir à combler l’intégralité de la demande et ce n’est pas toujours facile : panne technique, surchauffe des machines, main-d’œuvre manquante, etc.

Pour les commerçants et les restaurateurs, le plus difficile, c’est de gérer un stock qui s’écoule plus vite que d’habitude. En effet, la gestion d’un stock de produits frais est toujours délicate parce qu’elle réclame de veiller à ne pas rompre la chaîne du froid alors qu’il n’y a pas toujours suffisamment de place dans les chambres froides pour stocker de quoi répondre à la demande des clients.

Résultat, dans les supermarchés, les allers-retours entre la réserve et les frigos se font nombreux et on multiplie les commandes pour que les stocks soient toujours pleins et prêts à répondre à la demande. Dans les restaurants, c’est pareil : soit on multiplie les quantités quand on a la place de recevoir ce surplus, soit on double le nombre de livraisons. Tout cela a, évidemment un coût important, mais cela en vaut le prix.

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L’alcool n’est pas en reste

Si les eaux, plates et pétillantes, restent les boissons les plus vendues, suivies de près par les sodas, l’alcool n’est pas en reste. La reine, en la matière, c’est la bière fraîche servie à la pression dont les ventes sont multipliées, en moyenne, par trois. Les mêmes problèmes se posent dans ce cas avec le stockage des futs de bière qui prennent une place importante et réclament d’être conservés au frais.

La vente de cocktails augmente également, et le mojito, avec sa glace pillée et sa menthe fraîche, remporte largement le record des ventes. Pourtant, en cas de forte chaleur, l’alcool n’est pas vraiment recommandé puisqu’il déshydrate et peut favoriser les malaises. À consommer donc avec encore plus de modération qu’habituellement et toujours après s’être correctement hydraté avec de l’eau.

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