Combien d’eau faut-il pour faire pousser du coton ?

Le coton est connu pour être l’une des cultures les plus gourmandes en eau. Mais quelle quantité d’eau faut-il pour faire pousser du coton ? Quelle est la consommation d’eau du coton par rapport à d’autres cultures et textiles ? Comment réduire l’empreinte hydrique ? C’est ce que nous allons examiner dans cet article.

Besoins en eau du coton

Bien qu’il soit connu pour être une culture gourmande en eau, on estime que chaque plant de coton a besoin d’environ 38 litres d’eau pour maximiser son rendement.

Une saison complète peut s’étendre jusqu’à 180 jours, ce qui est beaucoup plus long que la plupart des autres cultures annuelles.

Les quantités drastiques d’eau utilisées dans la production commerciale sont dues aux conditions de croissance surpeuplées dans lesquelles le coton prospère. Entre 40 000 et 45 000 plantes poussent sur 4000 m²!

Les besoins individuels en irrigation dépendent des niveaux de précipitations et du climat de la zone de culture.

Combien d’eau faut-il pour fabriquer une chemise en coton?

Une chemise en coton nécessite environ 2 700 litres d’eau. Pour produire un kilogramme de coton utilisable, il faut environ 20 000 litres. Cette quantité de coton ne suffit que pour un t-shirt et un jean!

Consommation d’eau du coton par rapport à d’autres cultures

Le coton est connu pour être l’une des cultures les plus gourmandes en eau, mais il ne figure pas trop haut sur la liste. Il est vrai qu’il nécessite plus d’eau que la plupart des légumes destinés à la consommation humaine. Cependant, des cultures comme la vigne, le maïs, les amandes, les pâturages, le riz et la luzerne consomment toutes plus d’eau en comparaison.

Consommation d’eau du coton par rapport à d’autres tissus

Outre le coton, les textiles fabriqués à partir de sources naturelles comprennent le lin, le bambou, le Tencel (fabriqué à partir d’eucalyptus) et le chanvre. Le coton utilise plus d’eau que tous ces autres tissus naturels, mais reste le préféré.

Le lin est relativement nouveau mais gagne en popularité. Le traitement du bambou a été dénoncé comme dangereux et a perdu du terrain sur le marché. Le Tencel (ou lyocell ) semble être une excellente alternative qui nécessite beaucoup moins de terres et d’eau que le coton. Il en va de même pour le chanvre, mais sa culture n’est pas légale dans de nombreux endroits.

Malgré sa consommation d’eau plus importante, le coton reste le produit phare de l’industrie textile (voici comment fabriquer du fil de coton dans votre maison). C’est une culture de base dans de nombreuses régions et il continuera à régner jusqu’à ce que l’industrie de la mode adopte plus largement des textiles différents.

Pourquoi le coton consomme-t-il autant d’eau ?

Cette question est fréquente. Pourtant, il s’agit d’une plante tolérante à la sécheresse, qui peut compter sur l’eau de pluie dans les climats appropriés.

En réalité, de nombreux champs de coton commerciaux sont cultivés avec des pratiques d’irrigation inefficaces. Par exemple, le détournement des eaux de surface des rivières entraîne une évaporation excessive. Un champ optimisé produit un rendement de coton beaucoup plus efficace.

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Une autre méthode d’irrigation inefficace est l’arrosage par aspersion. Elle entraîne une évaporation plus importante que les meilleurs systèmes d’irrigation tels que les systèmes de goutte-à-goutte souterrains.

La consommation d’eau est loin d’être aussi importante que celle des autres cultures si l’on considère la durée de vie de votre matériel de coton. Il dure beaucoup plus longtemps que les cultures alimentaires qui se gâtent et ne fournissent qu’une seule nourriture.

Meilleures pratiques d’arrosage

L’arrosage par le haut avec des arroseurs crée plus d’évaporation. Il y a donc moins d’eau qui atteint les racines des plantes.

L’irrigation de surface au goutte-à-goutte est préférable à l’arrosage par aspersion. Il y a quand même une évaporation, surtout lorsque l’eau commence à s’accumuler.

L’arrosage souterrain est la meilleure solution pour rendre l’arrosage plus efficace. Il peut également réduire l’apparition de maladies et de parasites en raison de la moindre présence d’eau à la surface du sol.

Les arrosages peu fréquents et profonds sont les meilleurs pour favoriser la croissance des racines et renforcer les plantes, comme pour toute autre culture.

A faire et à ne pas faire lors de l’arrosage du coton

Voici quelques conseils de base à suivre et à ne pas suivre pour la culture du coton.

À faire – Pailler autour des plants

Le paillage permet d’augmenter la rétention d’eau dans le sol. Cela rend l’irrigation plus efficace et réduit le besoin d’arrosages fréquents.

À ne pas faire – Submerger votre culture

Même si le coton est connu pour être gourmand en eau, cela ne signifie pas que vous devez immerger votre culture pour essayer de compenser. Les conditions de sécheresse peuvent affecter considérablement le rendement.

À faire – Amender le sol pour l’adapter aux besoins du coton

Le coton préfère les sols profonds, sablonneux et limoneux dont le pH est compris entre 5,5 et 7,5. Le sol doit être bien drainé. Il préfère également les sols riches en nutriments. Pour optimiser votre production, il est nécessaire d’amender votre sol pour créer cet environnement.

Ne vous fiez pas uniquement à l’eau de pluie

L’eau de pluie peut être très utile à certains moments de la saison de croissance. Cependant, au plus fort de la saison, le coton a besoin de plus d’eau que ce que la plupart des climats peuvent produire. Espérer que la pluie tombe parfaitement pour les besoins de la culture est un bon moyen de ruiner votre rendement.

À faire – Adapter l’arrosage en fonction de la maturité de la culture

Le pic de floraison est le moment où le coton a le plus besoin d’eau. Votre système d’irrigation doit être personnalisable. Il ne peut pas fonctionner selon un programme fixe pendant toute la période de croissance.

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